Texte à méditer :  

" Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent. " 

  
Lucie Aubrac

Présentation

Le Comité Départemental de l’Ardèche de l'Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance ( A.N.A.C.R ), est heureux de vous accueillir sur son site. Ce site nous le dédions à la mémoire de toutes les Résistantes et Résistants, aux Déporté(e)s, et à toutes les victimes de la barbarie nazie.

La mémoire de celles et ceux qui se sont battus pour nos libertés, qui ont connu la clandestinité, la souffrance physique et morale, l'internement, la torture, l'univers concentrationnaire, la mort lente ou l'exécution, mérite bien de passer à la postérité, comme la mémoire des valeurs pour lesquelles ils se sont engagés.

Pour cela, l'A.N.A.C.R-Ardèche, association pluraliste et démocratique qui s’inscrit dans l’exacte ligne de l'esprit du C.N.R, est engagé depuis de nombreuses années dans ce combat pour promouvoir et défendre ces idéaux. Elle dénonce aussi avec force et sans concession, le négationnisme et toutes les formes de falsification ou d'instrumentalisation de l'Histoire. 

Toute personne attachée aux valeurs de solidarité, de générosité, de courage, de patriotisme, de respect de la personne humaine, de démocratie, de paix, qui étaient celles des Résistantes et des Résistants, peut rejoindre notre association, pour participer selon ses possibilités à diffuser et pérenniser ces valeurs universelles, à travers les cérémonies commémoratives et notre travail de mémoire. 

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Un Résistant au collège de" La Lombardière"

René COUIX a rencontré toutes les classes de troisième du Collège de la Lombardière, à Annonay. Il est de ceux qui ont eu le courage de résister dès le début de la défaite et de la mise en place de l'Etat français du maréchal Pétain en juin 1940.

La rencontre s'est effectuée sur trois jours successifs, du lundi 27 au mercredi 29 mars, pour permettre aux élèves des cinq classes de troisième d'être plus à l'écoute et de pouvoir poser des questions plus facilement. Merci aux professeurs qui ont accompagné les classes et veillé au bon déroulement des séances.

C'est un jeune homme de 92 ans qui a présenté le contexte de la Seconde Guerre mondiale, de façon générale, puis à Annonay, et enfin son parcours personnel. René COUIX a su faire passer des messages à ces jeunes dont certains ont l'âge qu'il avait à l'époque où il est entré en résistance. Il avait en effet 15 ans en 1940 et dès cette époque, avec des copains, il décida de refuser l'armistice. Sa place aux PTT de l'époque lui permit de posséder un laissez-passer qui lui servira non seulement à livrer officiellement les télégrammes, mais aussi, sous le pseudo de Tony, à transmettre clandestinement en tant qu’agent de liaison les messages entre le chef départemental du mouvement de résistance “France d’abord”, Monsieur Georges Welter, alias commandant Gabriel, et ses dix chefs de secteur, à une époque où sévissait le couvre-feu.

René COUIX a commencé par évoquer ce qu’il considère être les premiers actes de résistance à Annonay. La ville d’Annonay, défendue par le 6° régiment de spahis algériens et le 4° régiment de spahis marocains à cheval, avait subi, peu avant l’armistice, une attaque allemande où, lors de combats sanglants, sept spahis furent tués. Leurs tombes se situent derrière le monument aux morts d’Annonay, elles sont fleuries chaque année. A leur enterrement, une bonne partie de la population annonéenne était présente malgré la situation et plusieurs d’entre eux avaient transporté en cachette chez eux les blessés pour les soigner.

Puis l’acte particulièrement courageux de Louise VUILLEZ, dans la nuit du 23 au 24 juin 1940.

L’officier qui commandait les spahis, le lieutenant DAUGER, officier de réserve appartenant à l’ordre des Pères blancs d’Afrique, avait pour mission d’interdire le passage aux troupes allemandes du Pont Chevalier. Mais Annonay était tombé aux mains de l’ennemi le 23 juin 1940 vers 22h et les spahis furent pris au piège dans les tanneries Meyzonnier et Combe. Le lieutenant ne savait pas que l’armistice avait été signé. C’est alors que Louise VUILLEZ, assistante receveuse des PTT, fera passer, verbalement, l’ordre de repli reçu au central téléphonique d’Annonay, en se risquant en pleine nuit noire dans les ruelles de la ville tout en esquivant les patrouilles allemandes. Si les Spahis ne dégageaient pas rapidement ils seraient faits prisonniers. Le lieutenant décida alors de faire ficeler des chiffons aux sabots des chevaux pour éviter leur claquement sur le pavé et les spahis chargèrent à cheval à 1h30 devant des sentinelles allemandes stupéfaites. Par la rue Gaston Nicod, la montée des Aygas, puis la rue Croix de Mission, ils gagnèrent la campagne où ils retrouvèrent leur unité.

René COUIX a replongé les collégiens dans Annonay de l’époque, avec l’éclairage aux becs de gaz tous les 50 m, les communications (sans portables ! sans SMS !). Il a évoqué, en toute modestie, ses responsabilités dans les communications, souligné le rôle important des femmes dans la Résistance, témoigné des maquis du Monestier et de Vanosc, des parachutages à Devesset.

« A notre place, vous auriez fait pareil. » a-t-il conclu. Mais qui sait ce que chacun aurait fait dans ces circonstances.

René COUIX a nuancé ses propos de touches d’humour et de chansons pour mieux faire passer son témoignage, et parce que c’est son tempérament. Une grande leçon d’Histoire ! Un grand merci à M. René COUIX de la part des élèves, des enseignants et du personnel du collège de la Lombardière, dont Mme TURIAS-SALA, principale.

Philippe DUCLAUX

Professeur d’Histoire-Géographie-EMC

Collège La Lombardière


Date de création : 03/05/2017 16:35
Catégorie : Comité d'Annonay -
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Commémorations

75ème ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION D’ANNONAY

     

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 Les adhérents du comité local d’Annonay de l’ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance) en collaboration avec la Mairie d’Annonay ont voulu donner un relief particulierà ce 75ème anniversaire de la Libération d’Annonay le 6 juin 2019.

Il ne faut pas oublier qu’Annonay fût la 1ère ville de France à être libérée

 Aussi le programme fut varié et haut en couleurs. A 16heures, Place de la liberté début de la commémoration avec la lecture par Yves Boulanger, membre de l’ANACR du texte de Jacques de Sugny, Président du Comité de libération  "La République est rétablie...Maintenant que le signal de l'attaque est donné, il faut s'unir et combattre. Les cheminots doivent arrêter tous les transports de l'ennemi...La grève insurrectionnelle des travailleurs doit être immédiate et totale..."

Ensuite les élèves des écoles primaires d’Annonay et de Vanosc, des Collèges des Perrières et de La Lombardière, du Lycée Boissy d’Anglas ont lu des textes sur la Liberté

L’estrade était trop petite pour accueillir toute cette jeunesse, un  moment fort en présence des Elus de la Ville d’Annonay et de la Communauté d’Agglomération, de Françoise de Sugny, fille de Jacques de Sugny, de Monsieur Legendre, Directeur de l’ONAC, de nombreux membres de l’ANACR départementale (Président, Vice- Président, secrétaire départementale, Porte Drapeaux) et locale, des représentants du Musée de la Résistance, des associations d’anciens combattants et une foule nombreuse. De plus l’association La Vanaude et des particuliers exposaient cars et véhicules d’époque.
Ensuite  tout le monde s’est mis en place derrière les porte-drapeaux et les enfants agitant des petits drapeaux tricolores pour rejoindre la Place de la Libération pour la cérémonie officielle. Après les discours les élèves des 2 Collèges ont lu des témoignages, la Chorale Chœur fidèle  a repris des chants d’époque et cette journée s’est terminée par le traditionnel verre de l’amitié, le club de danse de Roiffieux, la Chorale et le trio musette qui assuraient l’animation.